Un éclairage historique sur les conflits à Kirkouk
Le 18 décembre auront lieu les élections provinciales de Kirkouk, province de la ville du même nom, située au nord-est de l’Irak et au sud-ouest de la région du Gouvernement Régional du Kurdistan irakien . Depuis plusieurs mois, des manifestations ont lieu, des attaques et des assassinats sont commis contre différents représentants de partis Kurdes en Irak. Pour comprendre ce qu’il se passe en dans la région nous avons traduit deux articles.
Le premier, de Fehim Tastekin, publié sur Al monitor, présente la situation actuelle à travers l’histoire récente de la région : Pourquoi Kirkouk en Irak est au bord du conflit ?
Le second de Selahattin Erdem (pseudo de Duran Kalkan, dirigeant du KCK) revient sur l’histoire du découpage impérialiste de la région et propose des solutions issues des analyses du Mouvement de libération du Kurdistan : Le problème de Kirkouk et la solution d’une nation démocratique.
Pourquoi Kirkouk en Irak est au bord du conflit ?
En proie à la « malédiction » du pétrole et longtemps disputée entre ses communautés ethniques, à trois mois des élections locales, la ville de Kirkouk, dans le nord de l’Irak, est à nouveau au bord de la guerre civile.
La crise a commencé lorsque le premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a décidé, fin août, que le commandement des opérations conjointes de l’armée irakienne devait évacuer son quartier général à Kirkouk et rendre le bâtiment au Parti démocratique du Kurdistan (PDK), le parti au pouvoir dans le Kurdistan irakien, avec les frères Barzani à sa tête depuis la création.
Cette décision, qui se voulait un geste de bonne volonté à l’égard du PDK, a ravivé les sensibilités ethniques et les craintes dans cette ville riche en pétrole et historiquement contestée que les forces du gouvernement central ont reprise au contrôle des Kurdes il y a tout juste six ans.
À l’approche des élections provinciales de Kirkouk, le 18 décembre, la montée en puissance du PDK dans la ville a irrité d’autres groupes, notamment son principal rival kurde, l’Union patriotique du Kurdistan (UPK).
Des divisions plus profondes
Cette querelle est également liée à la dynamique politique complexe de l’Iraq qui a besoin du soutien des Kurdes pour former un gouvernement à Bagdad en 2022. Selon les médias irakiens, la restitution du siège contesté au PDK faisait partie de l’accord, au même titre que d’autres concessions faites aux Kurdes.
L’ordre de M. Sudani a suscité des protestations de la part de membres de tribus arabes sunnites, de groupes turkmènes et d’Asaib Ahl al-Haq, une milice chiite au sein des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire). Le 2 septembre, des contre-manifestants kurdes ont tenté de s’approcher d’eux, ce qui a conduit les forces de sécurité à intervenir. Les violences qui ont suivi ont fait quatre morts et un couvre-feu a été instauré.
Pour tenter de désamorcer les tensions, M. Sudani a rencontré le lendemain des membres du parlement de Kirkouk et des représentants du gouvernement régional du Kurdistan (GRK), tandis que la plus haute juridiction irakienne a suspendu l’ordre de transfert du quartier général du premier ministre.
Le premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan, Masrour Barzani, a qualifié de « farce » la décision de suspension du tribunal, tandis que le chef du PDK, Masoud Barzani, a mis en garde contre le « prix élevé » de l’effusion de sang.
Le bâtiment était important pour le PDK pour plusieurs raisons : Il facilitait le contrôle des puits de pétrole, pouvait être renforcé rapidement depuis Erbil et bénéficiait d’une protection naturelle en raison de l’implantation kurde au nord.
Mais peu après le référendum sur l’indépendance du Kurdistan en septembre 2017, l’armée irakienne est entrée dans Kirkouk, forçant les forces kurdes à se retirer. Le gouverneur kurde de la ville a été démis de ses fonctions et remplacé par son adjoint arabe.
Un commandement des opérations conjointes a ensuite été créé, incorporant des membres de Hachd al-Chaabi, des forces peshmerga kurdes [Affilié au PDK], des unités de renseignement kurdes connues sous le nom d’Asayish [Affilié au PDK]et des forces antiterroristes affiliées à l’UPK, ainsi que des membres de l’armée irakienne et des organes de sécurité et de renseignement [Irakien].
Al-Monitor a appris que l’Asayish du PDK s’est vu attribuer deux pièces dans le bâtiment contesté. Des membres des forces antiterroristes de l’UPK y étaient également stationnés. Pourtant, aucune des forces kurdes n’a été impliquée dans le contrôle de la ville.
La décision de Sudani de céder le bâtiment au PDK a fait craindre à d’autres groupes que les peshmerga ne reviennent en force à Kirkouk avant les élections.
Histoire de l’arabisation
Les Kurdes se souviennent très bien de la politique d’arabisation menée par Bagdad dans les années 1970 et 1980, qui a vu les Kurdes chassés et remplacés par des colons arabes. L’article 140 de la Constitution irakienne prévoit également d’annuler les effets de la campagne d’arabisation avant d’organiser un recensement et un référendum sur le statut de la ville. L’article 140 prévoyait une date limite de 2007 pour le référendum, mais celui-ci n’a jamais eu lieu.
En 1957, les Kurdes représentaient 48 % de la population de Kirkouk, suivis par les Arabes (28 %) et les Turkmènes (21 %). Bien que les populations kurdes aient diminué sous les politiques d’arabisation de Saddam Hussein, d’après les récents registres électoraux, les Kurdes auraient aujourd’hui retrouvé une majorité presque égale à celle de 1957. Lors des élections générales de 2021, les candidats du UPK ont remporté trois des 12 sièges parlementaires de Kirkouk, tandis que le PDK en a obtenu deux.
Bien que les Turkmènes aient également été victimes de la campagne d’arabisation, ils s’opposent à l’intégration de Kirkouk au Kurdistan et maintiennent que la ville est une terre turkmène. Alors que les Kurdes souhaitent intégrer Kirkouk au Kurdistan par le biais d’un référendum, les Turkmènes estiment que la ville devrait bénéficier d’un statut « spécial » ou « fédéré », les Arabes, les Kurdes et les Turkmènes ayant des parts égales dans l’administration et le poste de gouverneur étant attribué à tour de rôle aux trois communautés. De même, les Arabes estiment que l’article 140 n’est plus applicable. Le principal différend porte sur la propriété des terres cultivées. Les agriculteurs arabes réinstallés à Kirkouk ont gagné des procès contre les Kurdes de retour grâce aux titres de propriété qu’ils détiennent.
Les liens de Sudani avec les Kurdes peuvent se détériorer, mais il est peu probable qu’il agisse en leur faveur. Au milieu de l’agitation autour du siège, Bagdad a débloqué 500 milliards de dinars (environ 380 millions de dollars) pour les salaires de la fonction publique au Kurdistan, soit environ la moitié de la somme que le gouvernement régional du Kurdistan estime nécessaire. La colère de la population face aux salaires impayés et à l’effusion de sang à Kirkouk a déclenché des manifestations à Dohuk cette semaine.
Les groupes arabes restent inflexibles sur le fait que le contrôle fédéral de Kirkouk ne peut être inversé.
La Turquie et l’Iran se disputent l’influence
Ersad Salihi, chef du Front Turkmène d’Irak, a quant à lui affirmé que des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation illégale désignée comme terroriste en Turquie, et des « terroristes venus d’Iran » avaient alimenté les troubles à Kirkouk. Dans le même ordre d’idées, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est engagé à « ne pas permettre que le calme et l’intégrité de cette région soient rompus ».
Ankara et Téhéran peuvent converger sur cette question, mais ils sont devenus des rivaux pour l’influence à Kirkouk. L’influence de Téhéran à Kirkouk semble avoir dépassé celle de la Turquie. La carte turkmène est désormais entre les mains de l’Iran grâce à des facteurs tels que la lutte contre l’État islamique et les liens de Téhéran avec l’Hachd al-Chaabi et la partie chiite de la communauté turkmène.
À l’approche des élections provinciales, les Arabes et les Turkmènes souhaitent une révision des listes électorales, qui restent un point de discorde majeur, car de faux documents auraient été utilisés pour enregistrer des Kurdes venus du nord. Par ailleurs, le PDK et l’UPK prévoient de se présenter aux élections sur des listes distinctes, ce qui complique les calculs des Kurdes pour obtenir le poste de gouverneur.
L’analyste politique Siddik Hasan Sukru, basé à Erbil, a déclaré à Al-Monitor que la collaboration entre le PDK et l’UPK semble impossible, notamment en raison du rôle potentiel de la Turquie. Selon Sukru, Ankara pourrait pousser le PDK, avec lequel il entretient des liens étroits, à joindre ses forces à celles des Arabes sunnites et des Turkmènes, et le PDK pourrait soutenir un gouverneur turkmène plutôt qu’un gouverneur de l’UPK.
Toutefois, il est peu probable que l’Iran reste les bras croisés et il pourrait chercher à entraver les calculs de la Turquie, a déclaré M. Sukru.
Le problème de Kirkouk et la solution d’une nation démocratique
Selon des sources historiques, dans le premier quart du XVIe siècle, alors que les beys kurdes ne parvenaient pas à s’entendre entre eux pour former une « administration du Kurdistan » et ne parvenaient pas à former une unité, le palais ottoman a voulu organiser l’administration du Kurdistan par l’intermédiaire des beylerbeyliks de Diyarbakır et de Mossoul. Dans cette division administrative, certaines terres du Kurdistan revenaient également à la ville d’Alep. Ce processus s’est achevé par le traité de Kasr-ı Shirin de 1639, qui a officiellement divisé le Kurdistan entre l’Empire ottoman et l’Empire iranien.
Comme on le sait, la Première Guerre mondiale était une guerre entre la Grande-Bretagne et l’Allemagne pour le redécoupage de l’Empire ottoman et donc du Kurdistan. À la fin de la guerre, la Grande-Bretagne et la France, les États victorieux de la guerre, se sont partagé l’Empire ottoman et le Kurdistan. Le mouvement kémaliste organisé à Ankara s’étant opposé à ce partage, prévu par le traité de Sèvres, et ayant même brisé la carte, propose un nouvel accord. Le traité de lausanne est donc signé entre ces trois puissances le 24 juillet 1923, qui dessine une nouvelle carte.
Le problème de Mossoul et de Kirkouk
Selon des sources historiques, l’un des principaux points à l’ordre du jour des discussions de Lausanne était la « question de Mossoul ». Kirkouk était alors administrativement rattachée à Mossoul et la population kurde de la province de Mossoul (ou vilayet) représentait plus de la moitié de la population totale. En d’autres termes, la province de Mossoul était une province kurde. Par conséquent, ce qui a été discuté comme la « question de Mossoul » était en fait une discussion sur la « question kurde ». En d’autres termes, il s’agissait de discuter du statut des Kurdes dans la nouvelle organisation.
En conséquence, le territoire du Beylerbeydom de Diyarbakır est donné au mouvement kémaliste [céder a l’EtatTurc]. Les territoires kurdes sous l’administration d’Alep, en revanche, tombent dans les mains de la France pour être laissés au nouvel État établi sous le nom de « Syrie ». La grande dispute porte sur la question de savoir « à qui appartiendra Mossoul ». Il fut décidé que la solution de ce problème serait confiée à la Ligue de l’Europe, l’ONU d’aujourd’hui. Alors que les travaux de la Société des Nations progressaient vers l’organisation d’un « vote populaire », l’administration britannique, craignant que les Kurdes ne votent en faveur de l’administration d’Ankara, a bloqué lesdits travaux. Puis, profitant de la résistance qui se développe au Nord-Kurdistan, elle contraint l’administration de la République turque nouvellement établie à accepter que Mossoul soit considérée comme faisant partie du territoire irakien et laissée au Royaume-Uni sous certaines conditions. Le 25 juin 1926, le traité d’Ankara fixe les frontières entre la Grande-Bretagne et la Turquie. Ainsi, après la première partition en 1639, la partition du « Kurdistan ottoman » entre trois États-nations a été officialisée en 1926.
La formation de l’État-nation irakien, dernière division du Kurdistan, n’a pas suffi à concrétiser la politique génocidaires envers les Kurdes. En effet, plus de la moitié de la population de la province de Mossoul était kurde et la province de Mossoul était donc une province kurde. Dans ce cas, l’administration de Mossoul devait être composée de Kurdes. Pour éviter cela, de nouvelles divisions ont été mises à l’ordre du jour et de nouvelles provinces irakiennes ont été créées en réduisant le territoire de la province de Mossoul. Tout d’abord, la ville de Kirkouk a été séparée de Mossoul et est devenue une province distincte. Ensuite, Duhok, Hewlêr, Sulaymaniyah et Halabja ont été transformées en provinces distinctes. Ainsi, les villes où les Kurdes constituent la majorité ont été détachées de Mossoul et la province de Mossoul a été réduite à une zone où les Kurdes sont minoritaires. Dans le passé, lorsque le « problème de Mossoul » était évoqué, il était compris comme le « problème kurde » ; aujourd’hui, la province de Mossoul est connue et perçue comme une province arabe.
Une version agrandie de Kirkuk : l’Irak
Dans le processus de création de nouvelles provinces, la situation la plus intéressante est apparue à Kirkouk. Dans la nouvelle province de Kirkouk la population étais composé de Kurdes, d’Arabes, et de Turkmènes et d’autres minorités. En fait, la situation de Kirkouk n’avait rien d’étrange. Le nouvel État-nation irakien créé sur la base du traité de Lausanne était presque comme une version élargie de Kirkouk. À l’intérieur des frontières de l’État irakien, les Arabes, les Kurdes, les Turkmènes et d’autres communautés nationales, ainsi que des personnes de religions différentes, vivaient ensemble. Selon le nationalisme de l’État-nation, il s’agissait donc d’un problème insoluble. En effet, ce nationalisme envisageait un état composé d’une seule nation et d’une seule religion. C’est le principe de base du nationalisme d’État-nation. Dans ce cas, une nation et une religion seraient dominantes et les autres seraient soit expulsées, soit assimilées. C’est la principale raison des conflits qui durent depuis un siècle, des contradictions non résolues et des luttes sans fin en Irak. En réalité, les différentes structures ethniques nationales et religieuses vivaient ensemble et n’avaient pas de problèmes entre elles. Les différents groupes ethniques connaissaient et parlaient même leurs langues respectives. La contradiction et le conflit ont été causés par le caractère nationaliste et fasciste de l’État-nation.
Ces derniers jours la tension est monté a Kirkuk et les menaces volent dans l’air. Tout le monde parle d’un grave « problème de Kirkouk » et ignore les autres en disant « Notre Kirkouk ». Le gouvernement turc et ses agents à Kirkouk ont déclaré que « Kirkouk est une ville turkmène ». Selon le nationalisme arabe, « Kirkouk est incontestablement une ville arabe ». Bien qu’ils soient très peu nombreux, les nationalistes kurdes affirment également que « Kirkouk est une ville kurde ».
Il est évident que dans l’ancienne province de Mossoul, la population kurde représentait plus de la moitié de la population et que ce territoire était considéré comme un territoire kurde. Aujourd’hui, dans la province de Kirkouk, la population kurde est toujours majoritaire par rapport aux autres populations prises individuellement, mais elle ne l’est pas plus que toutes les autres réunies. C’est pourquoi, dans un passé récent, le gouverneur de Kirkouk était kurde et ses adjoints appartenaient à d’autres communautés. La constitution irakienne a tenté de définir un système administratif spécial pour Kirkouk. Cependant, cette constitution n’est pas pleinement mise en œuvre dans l’ensemble de l’Irak, pas plus que le système envisagé pour Kirkouk. En fait, le système envisagé n’est pas suffisamment ouvert et démocratique. De plus, les nationalismes provoqués de toutes parts empêchent la mise en œuvre du système en question, c’est ainsi que le problème de Kirkouk a émergé : a cause des approches nationalistes.
L’État turc veut développer son organisation à Kirkouk en poussant les Turkmènes à la provocation et occuper Kirkouk s’il en trouve l’occasion. Le PDK, qui ne reconnaît aucune autre politique kurde que la sienne, veut rester le seul parti politique kurde à Kirkouk en s’alliant avec des forces non kurdes. Les cercles nationalistes arabes, quant à eux, tentent de prendre Kirkouk sous leur influence dès qu’ils en ont l’occasion. Le système d’État-nation créé en Irak ne peut résoudre les problèmes de Kirkouk ou de l’ensemble de l’Irak. Au contraire, les nationalismes provoqués entraînent les sociétés en question d’un danger à l’autre et constituent le principal facteur de contradiction et de conflit à Kirkouk et en Irak.
Les expériences du siècle dernier ont montré que le système actuel d’État-nation ne peut gouverner l’Irak ou Kirkouk et ne peut apporter la paix et la stabilité en prévenant les conflits. Seule la mentalité et la politique de nation démocratique développées par Abdullah Ocalan peuvent le démontrer. Le système de confédéralisme démocratique basé sur l’autonomie démocratique, qui est la structure politique du système de nation démocratique, peut résoudre ces problèmes et créer la paix et la stabilité.
Modèle de solution pour l’Irak et Kirkouk
Le seul modèle de solution pour l’Irak et Kirkouk est la nation démocratique et le confédéralisme démocratique. Car la nation démocratique n’est pas une nation de langue, de religion, de terre et d’économie. La nation démocratique est une nation d’unité de mentalité et de culture. Elle repose sur la libre organisation et la survie de toutes les autres identités nationales sous l’identité supranationale de « l’irakité » et sur leur participation à l’unité démocratique. Par exemple, toutes les structures nationales et religieuses de Kirkouk peuvent librement organiser et gérer leur propre existence et former la confédération démocratique de Kirkouk en tant qu’administration démocratique. Leur affinité culturelle et le fait qu’elles aient vécu fraternellement tout au long de l’histoire rendent cela possible. Tant qu’il y a une unité de pensée et de croyance dans la gouvernance démocratique.
La solution de la nation démocratique n’est pas une option pour l’Irak et Kirkouk, mais la seule solution qui résoudra les problèmes et garantira la paix. Il n’y a pas d’alternative à cette solution. L’administration confédérale démocratique supérieure, qui sera formée sur la base de toutes les structures ethniques organisant leurs propres systèmes autonomes démocratiques, est le seul système et style d’administration qui résoudra les problèmes et apportera la paix à l’Irak et à Kirkouk. À tout le moins, les Kurdes qui recherche la liberté et les forces qui croient réellement en la démocratie devraient être en mesure de s’unir autour d’une telle solution et de mener une lutte commune pour la réaliser. Retarder cette question et chercher d’autres solutions pourrait conduire à de nouvelles catastrophes.