Moyens d’action

L’internationalisme, une position révolutionnaire

L’action du réseau s’inscrit dans une perspective internationaliste d’échange et de partage plutôt qu’une position surplombante d’aide ou de solidarité descendante.

Il est de notre devoir d’apprendre de la révolution du Kurdistan, de diffuser ses enseignements et de nous former nous-même.

Nous devons aussi réfléchir à notre propre position dans ce processus, travailler sur l’orientalisme et construire une approche de camaraderie toujours ouverte à la critique et au questionnement.

L’histoire de l’internationalisme est riche d’enseignements et nous apprend aussi à penser celui-ci au-delà d’un nouveau centralisme occidental.

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Actions

Dénoncer les complices, sur nos territoires, des politiques de colonisation et de guerre au Kurdistan, par des manifestations ou actions est indispensable.

Des actions ont lieu à date régulière (comme par exemple le 8 janvier pour réclamer Vérité et Justice pour Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Shaylemez) mais aussi en fonction des attaques de la Turquie et des forces impérialistes contre la guérilla kurde, le Rojava ou l’organisation populaire au Kurdistan du Nord (Turquie) ou ailleurs.

Pour connaître les actions déjà organisées par la communauté kurde vous pouvez vous rapprocher des centres démocratiques kurdes (CDK) dans votre territoire ou vous référer à l’agenda. Pour organiser des actions, tout un ensemble de matériel est mis à disposition sur ce site.

Faire entendre la voix des actrices de la lutte

Le mouvement kurde s’organise aussi en Europe et à travers le monde. Des milliers de personnes qui ont participé à la lutte au Kurdistan (au sein du HDP, des municipalités, du mouvement des femmes, des syndicats ou de diverses associations… ) y sont en effet réfugiées et se regroupent au sein des centres démocratiques kurdes afin de continuer à porter le projet politique du Confédéralisme démocratique. Il est possible de les inviter à partager leurs expériences.

Des temps d’échange, conférences, réunions peuvent aussi être organisées en ligne directement avec celles qui vivent au Kurdistan et prennent place dans différentes organisations (mouvement écologique, syndicats, maisons des femmes au Rojava…).

Des internationalistes qui ont participé à la défense militaire et/ou à la construction de l’autonomie démocratique au Rojava s’organisent aussi pour témoigner de cette révolution.

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Infokiosk / tables de presse / projections de films

De nombreuses brochures, livres, fanzines, magazines sont disponibles en français et témoignent de plusieurs aspects des luttes au Kurdistan. Les brochures sont toutes téléchargeables sur ce site et les livres peuvent être commandés directement auprès des éditeurs.

Tenir des tables de presse lors d’évènements ou rencontres dans des cadres militants ou au-delà permet de diffuser l’information mais aussi de rencontrer de nouvelles personnes autour de cette question.

Il existe aussi plusieurs films et documentaires réalisés par des personnes s’inscrivant dans la lutte ou des étrangères qui permettent de s’immerger dans le quotidien révolutionnaire. Ils sont diffusables dans le respect des droits d’auteur (vous pouvez nous contacter pour toute demande de mise en relation).

 

S’organiser en autonomie de femmes

L’un des enseignements les plus importants du mouvement de libération du Kurdistan est l’organisation des femmes en autonomie (appelée non-mixité dans notre contexte). Cela nous permet à la fois d’agir sur toutes les questions qui nous concernent (accès aux soins, violences sexistes et sexuelles,…) mais aussi de débattre entre nous pour porter des positions collectives et le point de vue des femmes dans les espaces mixtes.

En Europe s’organisent depuis plusieurs années des comités et recherches autour de la Jineolojî, la science des femmes et de la vie proposée depuis les montagnes du Kurdistan, mais aussi la campagne Women Defend Rojava.

 

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Rejoindre le réseau

Le réseau Serhildan réunit plusieurs collectifs et organisations aux pratiques multiples, actifs dans les territoires des États français, belges et suisses.

Les comités locaux regroupent des personnes et organisations locales qui s’organisent pour mener des actions, relayer les campagnes, informer sur la situation au Kurdistan.

Dans le réseau, plusieurs groupes de travail organisent le travail d’information (site et réseaux sociaux), la coordination des campagnes, un planning de formations internes et publiques.

Pour rejoindre le comité ou un groupe de travail, vous pouvez nous contacter à contact[at]serhildan.org

Soutenir les artistes sur place ou en exil

Des chanteuses, écrivaines, plasticiennes, actrices kurdes en exil s’organisent au sein du mouvement culturel lié aux centres démocratiques et font face à des difficultés matérielles pour pouvoir continuer à exercer leur art et en vivre. Les inviter à performer ou exposer leurs productions représente un soutien concret non négligeable et permet de diffuser un contenu sensible sur la situation dans leur pays et en exil.

Il est aussi possible d’inviter les artistes vivant ou Kurdistan ou leurs œuvres dans des festivals et espaces culturels de vos pays.

De nombreux évènements sont aussi organisés par la communauté kurde.

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Kurdistan : écologie, "jineolojî", syndicalisme

Relayer et soutenir les luttes du Kurdistan dans vos organisations

 

Au-delà des formes d’organisation de solidarité internationalistes, des liens peuvent être tissés avec les organisations au Kurdistan autour de question spécifiques. Ainsi plusieurs syndicats se sont déjà emparés de cette question, tout comme des partis ou organisations politiques, des espaces militants, des organisations ou luttes écologistes ou féministes, des assemblées de Gilets jaunes,…

Il est aussi possible d’organiser des formations en direction des membres de vos organisations.

Lutter contre les frontières et la criminalisation

Si de nombreuses personnes peuvent prétendre au droit d’asile dans les territoires européens au vu des situations de guerre et de répression auxquelles elles sont confrontées, les routes migratoires sont toujours aussi dangereuses. Des initiatives de solidarité avec des lieux de vie auto-organisés de migrantes comme le camp de Lavrio en Grèce, les migrantes bloquées dans leur voyage et en général pour défendre la libre circulation des personnes, le droit d’asile, lutter pour l’abolition des frontières et des centres de rétention et contre les expulsions.

La lutte est aussi criminalisée sur le territoire européen, d’autant plus du fait des alliances impérialistes comme l’OTAN qui favorisent la coopération sécuritaire entre les États. C’est pourquoi militer pour le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes est un enjeu important.

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Partir

Il est possible d’organiser des délégations, notamment au Bakur. Des délégations politiques, syndicales, associatives s’y sont déjà rendues à de multiples reprises. Les organisations politiques légales appellent souvent à la constitution de groupes d’observatrices dans le cadre des élections pour prévenir les fraudes gouvernementales.

Les organisations du Rojava appellent aussi constamment à la venue de volontaires internationalistes pour des temps courts comme avec les Brigades de travail ou pour participer pendant six mois minimum à la construction de la révolution. Cela implique de recevoir des formations à l’arrivée sur place puis de définir le secteur d’engagement (mouvement des femmes, médias, économie coopérative, projets écologiques, forces d’autodéfense des femmes ou en mixité…).