COLOGNE | Manifestation européenne pour la libération d’Abdullah Öcalan

Rejoignez-nous à Cologne à l’occasion du 25e anniversaire de l’enlèvement d’Öcalan pour exiger sa libération et la fin d’un quart de siècle de torture !

Le 15 février 1999, les services de renseignement occidentaux ont enlevé le leader du peuple kurde Abdullah Öcalan, l’ont ligoté et l’ont remis au régime turc, qui prévoyait de l’exécuter. Mais les actions de protestation de millions de Kurdes et de leurs sympathisants ont contraint Ankara à commuer sa peine en emprisonnement à vie. La prison d’İmralı avait été conçue et construite spécialement pour lui, quelques semaines avant son enlèvement. Elle est “très différente du reste du système pénitentiaire turc”, a fait remarquer Öcalan. Il s’agit d’une prison spéciale avec un statut particulier, fonctionnant sous un régime aggravé connu sous le nom de “système d’isolement d’İmralı”. La zone environnante est très réglementée et déclarée zone militaire, surveillée par un millier de soldats sur terre, en mer et dans les airs. Ni le droit turc ni le droit international ne s’y appliquent. En réalité, en isolant Öcalan, les autorités turques ont décidé de le tuer “non seulement une fois, mais tous les jours “, a déclaré un jour un général turc de haut rang.

Depuis 25 ans, Öcalan est maintenu à l’isolement dans la prison d’İmralı. Mais depuis le 25 mars 2021, il se voit refuser l’accès à tous les moyens de communication et de contact avec le monde extérieur, y compris avec ses avocats et sa famille. Cette situation, connue sous le nom de “détention au secret/communication absolue”, est une forme de torture qui viole le droit constitutionnel turc, le droit des Nations unies et la Convention européenne des droits de l’homme.

L’emprisonnement actuel d’Abdullah Öcalan perpétue l’oppression des Kurdes et les attaques génocidaires dont ils sont victimes. Avec le traité de Lausanne de 1923, les puissances coloniales européennes ont contribué à diviser la patrie kurde en quatre parties et ont semé les graines d’un conflit qui allait durer un siècle au Moyen-Orient. Depuis lors, le Kurdistan est devenu une géographie où tous les crimes de guerre ont été pratiqués sans conséquences juridiques internationales. En effet, les Kurdes colonisés étaient officiellement considérés comme des Arabes d’Irak et de Syrie, des Turcs de Turquie et des Perses d’Iran.

En 1978, Öcalan a fondé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour tenter de libérer le peuple kurde de la violence systémique de l’oppression coloniale. Il a présenté une nouvelle vision de la liberté kurde, qui rompait avec le modèle étatiste et traçait la voie vers une démocratie multiethnique de base, la liberté des femmes et l’écologie sociale. Lorsque le modèle d’autonomie kurde proposé par Öcalan a commencé à être soutenu par de nombreux Kurdes, il a suscité la colère des puissances occidentales, qui préféreraient que les Kurdes acceptent leur propre destruction.

De 2013 à 2015, Öcalan a également été le principal négociateur d’une tentative historique de résoudre la question kurde de la Turquie à la table des négociations. Mais Erdoğan, agissant de manière de plus en plus dictatoriale, a cru pouvoir prendre le contrôle total de la Turquie en attisant les sentiments anti-kurdes, et le dialogue a donc été remplacé par des invasions, des frappes de drones, des emprisonnements de masse et le rejet complet de l’État de droit en Turquie.

Pourtant, l’Occident reste silencieux, bien que la Turquie soit membre du Conseil de l’Europe et du CPT, de l’ONU et candidate à l’adhésion à l’UE.Mais l’État turc doit être tenu pour responsable et les 25 années de non-droit contre Öcalan et le peuple kurde doivent cesser ! Nous, le peuple, pouvons être cette force qui pousse les mécanismes internationaux à agir.

Mettez fin immédiatement à 25 ans de torture et d’arbitraire ! Liberté pour Öcalan – Liberté pour les Kurdes !